LES DOSSIERS

COVID-19 : L’Afrique entre crise sanitaire, économique et politique

La crise sanitaire qui secoue le monde actuellement nous inquiète à juste titre. Mais, au-delà de cette inquiétude due à l’horreur et la psychose qu’elle a provoquées et continue de susciter, l’incapacité des systèmes de santé des pays développés à faire face à cette catastrophe nous interpelle.

Il est a priori surprenant de découvrir que la France, l’Italie, l’Espagne, le Royaume Uni, les USA, le Canada ne sont pas armés pour faire face à une situation qui peut facilement se résumer dans ce slogan que brandissait en décembre 2019 le personnel sanitaire français mobilisé : « l’État compte les sous, on va compter les morts ». Oui, effectivement, il s’agit bien de sous ; ou plutôt du manque ou de l’absence de sous, conséquence directe des coupes budgétaires résultant du capitalisme financier galopant des trente dernières années.

Ces coupes budgétaires dans les services publics de santé et d’éducation, ont conduit à la réduction drastique d’effectifs, de locaux et de moyens. Et ce, dans la plupart des pays dits « riches ». Au sein de l’OCDE, ni le Japon avec 13,01 lits pour 1 000 habitants, ni la Corée du Sud avec 12,3 et encore moins les USA avec 2,8 n’atteignent pas la moitié des 30 lits pour 1 000 habitants préconisés par l’OMS.  Au sein de l’UE, même les puissances comme l’Allemagne (8,0) et  la France (6,0) ne répondent pas à ces critères, alors que l’Italie (3,2), l’Espagne (3,0) et le Royaume-Uni (2,5) se situent loin derrière la Hongrie (7,0), la Lituanie, la Pologne et la République tchèque avec 6,6 ; la République slovaque (5,8), la Lettonie (5,6) l’Estonie (4,7) la Slovénie (4,5).[1]

  1. L’Afrique entre urgence et impasse sanitaires

Les politiques engendrées par une mondialisation libérale, financière et dévastatrice qui n’a d’intérêt que le profit et l’exploitation de toutes les ressources de la terre, avec leur cohorte de coupes budgétaires, n’ont pas non plus épargné l’Afrique. Souvenons-nous des programmes d’ajustements structurels imposés par le FMI qui, pendant les années 80 et 90 du siècle dernier, furent matérialisés par des programmes d’aides conditionnées à des politiques d’austérité, de privatisations du secteur public et surtout de la libéralisation de l’économie. Les effets néfastes de ces politiques sur les populations, dus notamment à la diminution de l’aide et du rôle de l’État dans les domaines de la santé, l’éducation et des infrastructures et aux politiques de privatisation, ont entraîné non seulement l’appauvrissement des populations mais aussi la disparition ou la paupérisation du peu d’infrastructures sanitaires existantes. Ces politiques n’ayant en aucun cas encouragé la construction d’hôpitaux, toutes ces années de sous-investissement et d’explosion démographique ont engendré la détérioration du secteur de la santé publique. Selon le Rapport État de la Santé dans la Région africaine de l’OMS publié en 2018, « l’on enregistre en moyenne seulement 15,5 lits pour 10 000 personnes ». Ces chiffres confirment la faiblesse alarmante des systèmes de santé des pays africains.[2]

Dans ce contexte, et au moment où la pandémie du Coronavirus-COVID19 fait d’énormes dégâts dans les pays développés, l’expansion de la contamination à l’Afrique, un continent dont la plupart des pays disposent à peine de systèmes de santé de base et d’aide sociale structurés, peut conduire à la catastrophe. Bien que tardivement, le virus commence à s’étendre dans la majorité des pays africains, un assaut qui pourrait être beaucoup plus dur que celui des autres pays de la planète si les craintes se confirment. Selon les données disponibles au 4 avril 2020, les pays les plus touchés sont l’Afrique du Sud avec 1 505 cas, ainsi que tous les pays de l’Afrique du nord sauf la Lybie, c’est-à-dire l’Algérie (716), l’Egypte (710), le Maroc (638) et la Tunisie (394). Les autres pays de l’Afrique subsaharienne avec les plus de cas positifs sont le Burkina Faso (261), le Cameroun (233), le Sénégal (190), la Côte d’Ivoire (179), le Ghana (161), l’Ile Maurice (143) et le Nigeria (139)[3]. Il faut quand même noter que seuls les cas testés sont inclus dans les statistiques.

  1. Mourir de faim ou mourir de coronavirus

Considérant que la majorité de la population des pays africains vivent dans des situations de précarité sanitaire, économique et sociale permanentes, une minorité, à peine le tiers, pourrait se conformer aux mesures recommandées par l’OMS et appliquées dans les pays occidentaux. La question qui se pose est donc de savoir si le confinement est une option réaliste pour l’Afrique. Peut-on se laver régulièrement les mains, lorsque l’accès à l’eau reste une utopie dans la plupart des villes et campagnes ? Peut-on confiner des dizaines de milliers de personnes qui survivent au jour le jour, lorsqu’elles doivent parcourir des kilomètres pour trouver de l’eau ou à peine de quoi se nourrir ? Comment confiner des peuples qui vivent déjà dans des environnement confinés, entassés les uns sur les autres, dans de petits espaces propices à toute sorte de contamination au quotidien ? Comment mettre en pratique la distanciation sociale quand :

  • on vit dans des bidonvilles, des logements, lorsque c’est possible, avec des cours communes et des sanitaires collectifs (lorsque ces derniers existent),
  • on occupe des logements sans eau courante, ni électricité ;
  • on vit dans des conditions et des espaces qui ne sont pas propices au respect (avec toute la volonté du monde) des règles élémentaires d’hygiène nécessaires en temps normal ?

Comment respecter les règles de distanciation sociale alors que les transports en commun, les marchés, les lieux de vie sous ces cieux, sont en soi des espaces propices à des contaminations de toutes sortes ? Enfin, comment des populations sans logement pourraient-elles rester « chez elles » ? Face à ce dilemme et pressentant probablement la crise économique qui peut s’ajouter à la catastrophe sanitaire, la plupart des États africains tentent de faire face à  la situation en faisant du rafistolage pour compenser leur incapacité à juguler la crise avec des solutions sanitaires telles que recommandées par l’OMS.

  1. Des réponses différentes pour des réalités similaires 

De nombreux pays ont opté donc pour un confinement total ou partiel, un couvre-feu ou l’état d’urgence sanitaire tandis que le Bénin fait figure d’exception : ni confinement, ni couvre-feu, l’Exécutif béninois estimant qu’il « n’a pas les moyens » de mettre son pays à l’arrêt. Cependant, les écoles, universités et bars sont fermés, les rassemblements et les bus interdits à l’exception des mototaxis et des taxis. En optant pour le non-confinement, le Bénin « innove » en misant sur la prévention, la sensibilisation et la mise en place d’un cordon sanitaire autour des communes jugées plus exposées aux foyers de l’épidémie tout en rendant le port du masque obligatoire. Cette décision dans une certaine mesure semble plus honnête et réaliste que d’essayer le confinement avec le risque de compromettre l’économie du pays déjà mise à mal (le Nigeria ayant limité, voire suspendu tout échange économique avec le Bénin, bien avant la pandémie).

A l’Ouest, son voisin le Togo a opté pour une espèce de « confinement d’agglomération » (on peut sortir de chez soi mais on ne peut aller d’une ville à une autre), avec à la clé un couvre-feu de 20 h à 6 h du matin, qui prend plutôt des allures de maillage sécuritaire sous contrôle militaire, tout cela assorti d’un programme de revenu universel de solidarité, dénommé Novissi. Ce programme, selon le gouvernement, a pour objectif de venir en aide aux personnes et familles les plus vulnérables qui risqueraient de perdre ou ont déjà perdu leur revenu, en raison de l’adoption des mesures de riposte contre le coronavirus. Ces mesures concernent les portefaix, les coiffeurs, les couturiers, les revendeurs, les chauffeurs de taxi et de taxis-motos et les employés de bars et restaurants ayant plus de 18 ans et possédant une carte d’électeur. L’État Togolais mettra donc à leur disposition un soutien financier mensuel de 12 250 FCFA (±19 euros) pour les femmes et de 10 500 FCFA (±15 euros) et 20 000 FCFA (± 30 euros) pour les conducteurs de mototaxis, sommes qu’ils percevront en deux tranches chaque quinzaine.

Deux pays, deux mesures ; l’une simplifiée et réaliste, l’autre qui parait clientéliste à plusieurs titres :

1) une bonne partie des personnes concernées ne possède pas de téléphone ou partage un téléphone avec plusieurs autres, surtout dans les zones reculées. Or, toute la procédure se fait sur téléphone portable et, la somme promise sera transférée sur un porte-monnaie numérique ;

2) l’exigence de la carte d’électeur comme seul document valable discrimine un grand nombre de personnes. Selon les autorités togolaises elles-mêmes, le fichier électoral compte 3 600 000 personnes et la base de données de la carte d’identité compte un peu plus d’un million de personnes. Considérant que la population togolaise était estimée 7 889 000 personnes en 2018 et que 27% (2 130 030 personnes) vivent hors du Togo, selon ces données, 5 758 970 personnes vivraient sur le territoire togolais. N’aurait-il donc pas été plus juste d’exiger soit la carte d’électeur, la carte d’identité, le passeport ou même le permis de conduire, pour certains ? De plus, la formule de la carte d’électeur peut aussi donner lieu à des fraudes par usurpation d’identité ;

3) Le Smig au Togo est de 35 000 FCFA, mais le loyer moyen de base est d’au moins 7 000 CFA pour une pièce. Il faut y ajouter la nourriture, sans le déplacement, puisque la population est censée être confinée. Avec 10 000 FCFA, un célibataire peut à peine tenir une semaine et une famille sans enfants, à peine quelques jours.

Si le cas béninois fait exception, le Togo fait pâle figure devant les dispositions annoncées par le Gabon. Parmi les « mesures d’aide massives exceptionnelles » annoncées par le Président Ali Bongo, un guichet d’urgence pour porter secours aux entreprises en difficulté de trésorerie, un moratoire sur le remboursement des dettes bancaires pour celles en cessation d’activité ; les salariés mis en chômage technique recevront une allocation représentant entre 50 et 70 % de leur salaire brut, tandis que les revenus compris entre 80 000 et 150 000 F CFA seront maintenus. L’État gabonais compensera aussi les petits propriétaires à qui il a demandé de suspendre la perception des loyers auprès des locataires sans revenus. Il a aussi prévu des banques alimentaires pour donner à manger aux plus démunis.

En Afrique du Sud, pays le plus touché, pour « prévenir une catastrophe humaine aux proportions énormes », le président Cyril Ramaphosa a ordonné un confinement national le 27 mars pour une durée de trois semaines[4] avec un déploiement de l’armée dans les rues pour le faire respecter. Les établissements scolaires sont fermés, les rassemblements de plus de cent personnes sont interdits, les frontières fermées aux voyageurs en provenance de pays à risque, les bars et restaurants qui servent de l’alcool doivent cesser leurs activités dès 18 h. La Banque centrale a décidé de baisser son taux directeur de 1 %, en l’établissant désormais à 5,25 % pour les acteurs économiques. Une campagne de dépistage massif mobilisant près 10 000 médecins, infirmiers et bénévoles a aussi été lancée, particulièrement dans les quartiers, banlieues et bidonvilles déshérités.

Pendant que certains pays tentent tant bien que mal de colmater les brèches, d’autres prennent des mesures aussi étonnantes et singulières comme au Burundi où, malgré la détection de cinq cas positifs, la vie suit son cours et les dirigeants proclament leur conviction que le « pouvoir de Dieu » continuera à se manifester. Selon le général Evariste Ndayishimiye, secrétaire général du parti à la tête du pays, grâce à cette « protection divine », pas besoin de prendre des mesures qui « entravent le bon fonctionnement de la vie normale des citoyens ». Ainsi, les mosquées, les églises, les marchés, les bars, les entreprises vaquent à leurs occupations habituelles. Plus singulière encore est la « campagne de sensibilisation » en Guinée, entreprise dans les rues de Conakry, la capitale, par le président Alpha Condé lui-même. Sa drôle de méthode pour lutter contre le virus est de se mettre du « mentholatum dans les narines » et « boire de l’eau chaude ». Ces dispositions viendraient sans doute en soutien au couvre-feu institué de 21 h à 5 h du matin, à la limitation à quatre passagers dans les taxis, la réduction du prix carburant à la pompe et la distribution de riz dans les cinq communes de Conakry. Au Kenya sont annoncées une réduction de la taxe sur la valeur ajoutée, la non-imposition des salaires les plus bas et une baisse du salaire du président et d’autres représentants gouvernementaux de 80%.  En Ouganda, le gouvernement a demandé aux propriétaires de ne pas réclamer de loyers jusqu’à la fin de la crise ; en revanche les vendeurs sont obligés de dormir dans les marchés pour éviter l’expansion du virus.

Malgré tout, il est clair que le confinement est tout simplement impossible à mettre en œuvre et intenable dans la plupart des pays, de même que les aides de l’État représentent un pari particulièrement difficile à relever pour des gouvernements qui ne disposent pas des fonds nécessaires et sont dépendants de l’aide internationale.

  1. Des solutions locales pour un défi mondial

La quasi impraticabilité et inadaptation de toutes ces mesures au contexte socio politique des sociétés africaines, aurait dû pousser les dirigeants africains à concevoir une riposte sociale et sanitaire adaptée aux besoins et réalités de leurs populations. L’on pourrait par exemple réfléchir à d’autres options d’isolement que le confinement, trouver des alternatives locales à la circulation de l’argent liquide qui peut aussi être un vecteur de contamination, distribuer de denrées alimentaires, installer des citernes d’eau dans les quartiers, mettre à contribution des tailleurs et couturières pour installer des unités de confection de masques et surtout faire de la sensibilisation dans les langues locales pour qu’elles soient accessibles au plus grand nombre de personnes dans les zones rurales et urbaines.

Seuls des pays comme le Rwanda et l’Afrique du Sud sont suffisamment structurés pour avoir la capacité d’administrer une stratégie centralisée. Le président Paul Kagame a ordonné la distribution, de porte à porte, de nourriture aux Rwandais ainsi qu’aux étrangers vivant sur le sol rwandais. Les fonctionnaires se déplacent de maison en maison pour faire un partage équitable sous la supervision directe de Kagame pour éviter tout favoritisme. L’entraide s’organise aussi dans certains quartiers, où les habitants aisés peuvent faire des dons à leurs voisins dans le besoin. En Ouganda, le premier ministre Ruhakana Rugunda a annoncé depuis le 4 avril dernier, un programme gouvernemental de distribution de secours alimentaire, dont les bénéficiaires sont les mères âgées, malades et allaitantes, ainsi que les chauffeurs de taxi de banlieue à Kampala, la capitale. A Lagos, le gouvernement local distribue de la nourriture afin que les plus démunis respectent le confinement. Ainsi, 200 000 ménages défavorisés ont été sélectionnés pour recevoir des rations alimentaires. Toutes ces initiatives sont louables à plus d’un titre. Seulement, il faudrait se demander si, à quelques exceptions près, la majorité de la population dans les pays africains n’est pas pauvre, défavorisée ou démunie.

Face à l’impréparation des services de gestion de crise de la plupart des pays, le peuple n’a pas tardé à prendre l’initiative de concevoir ses propres mesures sociales et même sanitaires. Au Mali, l’Association Riposte 223, composée d’enseignants, de commerçants, de journalistes et de professionnels de la santé, fait la collecte d’équipements médicaux, de masques chirurgicaux, de gants et de solutions désinfectantes auprès de la population pour les distribuer aux hôpitaux. Donilab, une start-up locale a conçu un distributeur automatique d’eau et de savon, et travaille sur un prototype de respirateur. Au Burkina Faso, le projet Declic, mis en marche par la société Wakatlab, aide à lutter contre la propagation du virus avec une application mobile qui permet de déterminer la température corporelle en analysant une photo prise avec le smartphone de la personne. Les porteurs du projet travaillent aussi sur un respirateur et des visières pour protéger le personnel soignant. Au Bénin, l’activiste sociale Sandra Idossou, a lancé la campagne #PanierAlimentaireBj pour permettre, au coût de 25 000 FCFA, d’offrir à une famille vulnérable un ou quelques produits du panier. Au Togo, Solidarité Togo Covid 19, une plateforme créée par des professionnels de la santé vivant au Togo et à l’étranger, collecte des fonds pour offrir des masques, des solutions hydroalcooliques et des surblouses aux équipes de soignants. Sauve une bouche contre Covid-19, est une initiative d’un Togolais pour venir en aide aux familles les plus vulnérables en leur offrant des kits alimentaires et des masques ; toute personne souhaitant collaborer peut faire don du montant qui lui convient. Le Mouvement Nubueke Togo, quant à lui, organise des collectes de gels hydroalcooliques et de masques pour la population carcérale et les forces de l’ordre régulant la circulation dans la capitale togolaise. Dans le même pays, de jeunes chercheurs sont en train de mettre au point le prototype d’un dispositif de respiration artificielle.

Ces solutions autochtones peuvent faire une grande différence et s’avérer plus efficaces que les mesures compensatoires dont la mise en œuvre peut prendre du temps et beaucoup ne pourront peut-être même pas recevoir les fonds promis. Au moment où la pandémie semble toujours progresser moins vite sur le continent africain qu’ailleurs (15 500 cas recensés le 15 avril), la lutte peut être encore gagnée si les gouvernements travaillent de concert avec les communautés et les acteurs de la société civile.

Pour conclure…

Cette pandémie révèle encore une fois, si besoin est, l’incurie des États africains à s’organiser face aux urgences quelles qu’elles soient : une attaque terroriste, un risque industriel majeur ou une crise sanitaire comme celle-ci. Le vrai défi reste donc celui de pouvoir articuler une riposte alternative endogène, voire régionale ou même panafricaine, sans le mimétisme habituel. Les États africains ont copié et continuent de copier les structures et organisations de leurs colonisateurs sans vraiment structurer leurs propres sociétés. A quoi sert une carte d’identité, si en cas de risque sanitaire on ne pas peut identifier les populations ? A quoi sert un tarif social, si tous les foyers n’ont pas accès à l’électricité ?

Ce qui est certain, c’est qu’il faut combattre la pandémie et se préparer à en combattre les « effets collatéraux » comme l’accentuation d’autres affections ou maladies déjà existantes sur continent, les autres fléaux oubliés, etc. Pour le moment, l’Afrique a la « chance » d’avoir une population jeune et peut-être jouit-elle de la fameuse « immunité naturelle » que certains attribuent à l’utilisation fréquente de la chloroquine et qui protégerait les Africains contre le coronavirus. En attendant d’en avoir les preuves scientifiques, il est temps de se mobiliser pour une vraie riposte sanitaire car, dans l’état actuel des choses, la plupart des pays africains seraient incapables de traiter des cas sévères nécessitant des soins intensifs.

Ce n’est pas avec plus de forces de sécurité qu’on pourra combattre cette pandémie, mais avec de vraies structures sanitaires.

 

Hortense Djomeda pour Afrology

Paris, le 20 avril 2020

 

 

Tableau 1

 


References

[1] OCDE (2020), Lits d’hôpitaux (indicateur). doi: 10.1787/9b82df80-fr (Consulté le 15 avril 2020)

[2] https://www.afro.who.int/fr/publications/etat-de-la-sante-region-africaine-de-loms

[3] Voir Tableau 2

4 Cette période a été prolongée jusqu’au 30 avril