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La banque de demain…

Afrology a lancé en 2020 un projet de création d’une banque d’épargne et d’investissement. La Banque de demain regroupe des africains de la diaspora répartis...

Les violations des droits humains comme cause des migrations…

Dans le cadre de la Quinzaine de la Solidarité Internationale organisée par le Conseil Consultatif de la Solidarité Internationale, les ASBL Afrology, la Maison de l’Initiative Citoyenne et Bruxelles Trait d’Union ont organisé le 08/12/2018 une conférence sur “les violations des droits humains comme cause des migrations: situation des pays subsahariens”.

Les intervenants, Me Ghymers, avocate vice-présidente de la commission étrangers de la Ligue des Droits de l’Homme et Mr Mbelu, écrivain, exposent leur vision des migrations.

Me Ghymers aborde la vision des migrations au plan européen en précisant que les flux sont qualifiés de crise migratoire alors que les migrations ont toujours existé. Elle précise la position de la LDH, position contraire à la position européenne. Car selon elle, l’Europe investit dans le contrôle des frontières, alors que pour la Ligue il existe d’autres alternatives. Elle précise que souvent, les personnes migrent pour une question de survie, mais aussi de violations de leurs droits élémentaires. Identifier donc les personnes dans les hotspots pour identifier les « vrais réfugiés » des faux n’est pas le problème. Qui plus est, la migration économique est normale.

L’Europe n’a pas de système d’asile commun, autrement dit, aucun statut unique. Le Règlement Dublin (qui ne traite que des demandeurs d’asile et non de la migration) est une norme européenne qui ne définit que le pays qui doit traiter une demande d’asile. L’effet pervers de cette stratégie européenne, est que les conditions d’accueil sont inéquitables. Les pays du Sud de l’Europe supporte la charge de l’accueil des demandeurs d’asile. La conséquence en est la remontée des extrêmes: augmentation du racisme et des discriminations…

Par ailleurs, lorsqu’il n’y a pas de système de protection ou de justice équitable dans les pays, les gens sont obligés de migrer. La violation des droits dans les pays d’origine, contraint les personnes à migrer.

Alors, n’est-il pas nécessaire de chercher à comprendre les causes?

Des migrants aux profils multiformes.

En Afrique, les causes des migrations sont complexes. Elles sont multifactorielles (maltraitance intra familiale, mariage forcé…) et multiformes (orientation sexuelle, enfants soldats…). Parallèlement, on constate un déficit du système judiciaire de protection…

Par contre, il n’existe pas de moyen de migrer légalement : le visa humanitaire est refusé au motif qu’il faut en faire la demande en Belgique. Mais une personne persécutée ne peut migrer légalement.

Le second intervenant, Mr Mbelu, auteur de l’ouvrage « Immigration et tragédie congolaise », les programmes d’ajustement structurel, les guerres successives et les violations multiples des droits de l’homme ont entraînées une forte migration, dans les années 1985…

D’une part, il observe des populations chassées de leurs terres et qui deviennent étrangères dans leur propre pays… en prenant l’exemple du Congo, il relève qu’une théorie générale veut que les populations de ce pays sont persécutées à cause de ses matières 1ères, avec la conséquence que les populations éprouvent des difficulté de jouir des droits humains fondamentaux, dans leur propre pays.

D’autre autre côté, il observe qu’un système international de prédation conduit à réduire les populations en esclavage les conduisant à un exode lointain.

Dans les échanges, il faut noter l’unanimité de l’assistance sur les causes des migrations; celles-ci sont politiques majoritairement… Mais il faut nuancer par rapport aux facteurs sociologiques. Par exemple l’homosexualité n’est pas punissable pénalement, mais la défaillance de l’Etat à assurer la protection des citoyens, a pour conséquence la stigmatisation voire parfois l’assassinat des homosexuels…

Spero Houmey

Bruxelles, le 8 octobre 2018
Résumé de Spéro Houmey