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PROJETS

Mémoire d’esclaves

Inscrite à l’agenda de l’UNESCO en 2004, la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA) est célébrée le 23...

La banque de demain…

Afrology a lancé en 2020 un projet de création d’une banque d’épargne et d’investissement. La Banque de demain regroupe des africains de la diaspora répartis...

Mémoire d’esclaves

Préambule

Nous partons d’un double constat: la nécessité de vulgariser l’Histoire de l’Afrique et la perte des fondements de la culture noire africaine. Dans l’approche, nous nous demandons pourquoi ne pas aborder la question de l’Afrique en partant de l’esclavage, ce mal qui a cimenté les mentalités des esclavagistes et de leur descendance, déstructuré l’organisation socio-culturelle et socio-économique et asservi mentalement et psychologiquement les africains.

Aborder la question à travers « l’origine historique de l’esclavage aux discriminations modernes », permet certainement d’aborder les causes, les manifestations, les conséquences de l’esclavage, à travers l’histoire du Noir, le seul peuple esclavagisé en Amérique, en Europe et en Asie notamment au Japon et en Inde.

Inscrite à l’agenda de l’UNESCO en 2004, la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA) est célébrée le 23 août de chaque année avec pour objectif de : briser le silence sur la traite négrière et l’esclavage dans les différentes régions du monde, mettre en lumière les traumatismes et les conséquences de cette histoire, les multiples transformations qu’elle a engendrées ainsi que les interactions culturelles nées de ces rencontres contraintes qui sont à la source de la diversité de nos sociétés, contribuer à la réflexion sur les nouveaux défis et enjeux auxquels doivent répondre les sociétés modernes.

Dans ce commerce triangulaire où l’Europe a occupé une place importante, aucune date n’y est retenue pour la mémoire.

Les objectifs

Objectif officiel : faire valider une date au niveau européen pour la commémoration de l’esclavage (Exemple français).
Objectif didactique : formation et information des populations sur un volet de l’histoire occulté dans les parcours culturels et scolaires.

Les moyens

• Récolter les images, vidéo, sons et autres, pour diffusion.
• Constituer une base de données et une archive numérique
• Organiser des voyages sur les sites de l’esclavage en Afrique, dans les Caraibes
• Organiser des conférences, produire des études pour créer de nouveaux liens entre les populations d’Afrique et de Belgique
• Produire des supports didactiques, vidéo, digital
• Diffusion à but pédagogique et de sociabilisation

La mise en œuvre par actions phasées

Année 2022, élaboration, prospection

• Déterminer une organisation des activités, du stockage et de la diffusion
• Etablir les partenariats nécessaires, surtout avec des historiens
• Organiser des expositions photos permanente et/ou virtuelles
• Raconter l’esclavage sur supports digitaux, par des contes…Plaidoyer pour une journée de mémoire aux victimes de l’esclavage et de la colonisation
• Musée de l’esclavage et de la colonisation : visites parcours de l’esclavage à Ouidah (Bénin).

Année 2023 – Lancement en partenariat avec un pays des Caraibes

• Janvier 2023 : avec l’Ambassade d’Haïti : lancement officiel de l’initiative sous l’égide de la Ville de Bruxelles à l’Hôtel de Ville, mise à l’honneur d’Haïti (premier pays à abolir l’esclavagisme), concert de musique caraïbéenne, partage de la soupe Joumon, action symbolique qui célèbre l’indépendance et la fin de l’esclavagisme en Haïti (interdites aux esclaves et prisonniers jusqu’à l’abolition de l’esclavagisme).

• Février – avril 2023 : Elaboration du programme définitif pour 2024 – Colloque, conférence, développement d’un jeu de société, élaboration, en collaboration avec le MRAX, d’un contenu pédagogique, capsule vidéo …)
Recherche de financement.

• Mai 2023 : Le 10 mai est la date symbole retenue par la France pour célébrer et commémorer la fin de l’esclavagisme. Présentation du programme pour les mois à venir.

• Echéance 10 mai 2024 : restitution du premier cycle d’actions. Une cérémonie de clôture pourrait être envisagée avec la ville et le CBDC à l’occasion de Divercity, avec un discours de l’échevine.

Année 2024 – Bénin

• Août 2023 : Voyage organisé au Bénin pour assister à la célébration de l’esclavage. Reportage et capsules video sur la route de l’esclavage.

• Janvier 2024 : Invitation officielle du Bénin avec un lancement à la ville de Bruxelles. Buffet froid aux couleurs béninoise.

Chronogramme & repères historiques

Février. Le Code Noir est ratifié et généralisé à toutes les colonies françaises par la Convention le 4 février 1794 (16 pluviôse an II). Evénement annuel en Haïti : Lansè Kòd (en février dans les rues de Jacmel, dans le sud-est d’Haïti, se tient chaque année l’un des carnavals les plus hauts en couleur des Caraïbes).

Juin. 5 juin 1862, les États-Unis reconnaissent l’indépendance d’Haïti, 58 ans après 1804, par une résolution votée par le Congrès des États-Unis et approuvée par le président Abraham Lincoln, et reconnaissant l’indépendance d’Haïti. Une date importante dans l’histoire des relations entre les deux pays. Les deux premiers États libres et indépendants sur le continent américain.

Abolitions & indépendance

1803 : le 1er janvier, le Danemark interdit la traite négrière, conformément à la loi de 1792.
1804 : le 1er janvier, Haïti proclame son indépendance, de fait l’esclavage et la traite sont à nouveau abolis dans l’ancienne colonie française de Saint-Domingue.

Soutiens occidentaux

La Société des amis des Noirs est une association française créée le 19 février 1788 et qui avait pour but l’égalité des Blancs et des hommes de couleur libres dans les colonies, l’interdiction immédiate de la traite des Noirs et progressive de l’esclavage ; d’une part dans le souci de maintenir l’économie des colonies françaises, et d’autre part dans l’idée qu’avant d’accéder à la liberté, les Noirs devaient y être préparés, et donc éduqués. Cette association fut fondée par Jacques Pierre Brissot, Étienne Clavière et l’abbé Grégoire, avec un système d’élections trimestrielles. Plusieurs présidents se sont succédé, parfois durant plusieurs mandats, mais jamais de manière consécutive : Jacques Pierre Brissot, Étienne Clavière, Condorcet et Jérôme Pétion de Villeneuve.

Commémoration

Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves (25 mars).
La Jistna a été instaurée en 1997 par l’Unesco dans le but de promouvoir les valeurs de tolérance, de dialogue interculturel, de respect, d’égalité et de dignité des hommes. Le choix de la date du 23 août est symbolique. C’est le 23 août 1791 que la première insurrection d’esclaves noirs a commencé à Saint Domingue. Cette révolte a duré jusqu’à l’abolition de l’esclavage dans l’île des Caraïbes en 1793.

Quelques dates au XXème siècle
1905 : Abolition de l’esclavage inter-africain par l’administration coloniale française au Mali.
1907 : abolition de l’esclavage inter-africain par les Britanniques au Kenya
1922 : abolition de l’esclavage au Maroc.
1923 : abolition de la traite d’esclaves en Éthiopie à l’occasion de son accession à la Société des Nations.
1935 : abolition de l’esclavage en Éthiopie par les forces d’occupation italiennes, l’esclavage touchant encore environ 2 millions de personnes au début des années 1930 sur une population estimée entre 8 et 16 millions48, malgré l’abolition de la traite en 1923.
1936 : interdiction de l’esclavage dans le nord du Nigéria, alors un protectorat britannique49.
1942 : en Éthiopie, peu après que le pays a recouvré son indépendance en 1942 durant la Seconde guerre mondiale, l’empereur Haïlé Sélassié abolit officiellement l’esclavage et la servitude involontaire en proclamant leur interdiction, sous la pression des Alliés occidentaux.
1948 : article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, confirmée par la convention de 1956.
1949 : la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage commémore l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui [A/RES/317(IV)] du 2 décembre 1949. L’objectif de cette journée est d’éradiquer les formes contemporaines d’esclavages telles que la traite d’êtres humains, l’exploitation sexuelle, le travail des enfants, les mariages forcés et le recrutement forcé d’enfants dans les conflits armés.
1957 : Convention concernant l’abolition du travail forcé de l’Organisation internationale du travail.
1960 : abolition de l’esclavage au Niger
1980 : abolition de l’esclavage en République islamique de Mauritanie. Cependant, la loi ne reçoit pas alors son décret d’application pour cause de contradiction possible avec le Coran, puisque celui-ci légifère sur l’esclavage et donc de ce fait l’admet. Il restait au moins 100 000 esclaves dans ce pays en l’an 2000.
1999 : interdiction de l’esclavage au Niger (criminalisé en 2003).

 


Preamble

 

This project stems from several other projects; the media library (2020), the African cultural center (2018), and the House of Africa (2015)…

Based on a twofold observation, on one hand, the need to popularize African history and on the other hand, the loss of the foundations of black African culture. We have developed an approach that focuses on slavery as a starting point for addressing the issue of Africa. Slavery is closely associated with the evil that cemented the mentalities of the slavers and their descendants, destructured the socio-cultural and socio-economic organization, and enslaved Africans mentally and psychologically.

Addressing the issue through “the historical origins of slavery to modern discrimination” makes it possible to tackle the causes, manifestations, and consequences of slavery through the history of the Black man, the only people enslaved in America, Europe, and Asia, particularly in Japan and India.

Listed on UNESCO’s agenda in 2004, the International Day for the Remembrance of the Slave Trade and its Abolition (IDTSNA) is celebrated each year on 23 August so as to break the silence on the slave trade and slavery in the different regions of the world, to highlight the traumas and consequences of this history, the multiple transformations it has engendered as well as the cultural interactions born of these forced encounters which are at the source of the diversity of our societies, to contribute to the reflection on the new challenges and stakes to which modern societies must respond.

In this triangular trade, in which Europe played an important role, no date is retained for the record.

The objectives

Official objective: to have a date validated at European level for the commemoration of slavery (French example).

Didactic objective: training and informing people about a part of history that is hidden in the cultural and school curriculum.

The means

– Collect images, videos, sounds, and other dissemination material.

– Build a database and a digital archive

– Organise trips to slavery sites in Africa and the Caribbean

– Organise conferences, and produce studies to create new links between the populations of Africa and Belgium

– Produce teaching aids, video, and digital

– Dissemination for educational and social purposes

Implementation by phased actions

 

The year 2022, development, prospecting

– Determine the organization of activities, storage, and dissemination

– Establish the necessary partnerships, especially with historians

– Organise permanent and/or virtual photo exhibitions

– Advocate for a day of remembrance for the victims of slavery and colonization

– Museum of slavery and colonization: visits to the slavery trail in Ouidah (Benin).

 

The year 2023 – Launch in partnership with a Caribbean country

– January 2023: Day to be defined with the Embassy of Haiti: official launch of the initiative under the aegis of VBX at the HdV, honoring Haiti (the first country to abolish slavery), a concert of Caribbean music, sharing of Joumon soup, a symbolic action that celebrates independence and the end of slavery in Haiti (slaves and prisoners were forbidden until the abolition of slavery).

– February – April 2023: Elaboration of the final program for 2024 – Colloquium, conference, development of a board game, elaboration, in collaboration with MRAX, of educational content, video capsule …)

Search for funding.

– May 2023: May 10 is the symbolic date chosen by France to celebrate and commemorate the end of slavery. Presentation of the program for the coming months.

– Deadline 10 May 2024: restitution of the first cycle of actions. A closing ceremony could be envisaged with the city and the CBDC on the occasion of Divercity, with a speech by the alderman.

 

The year 2024 – Benin

– August 2023: Trip organized to Benin to attend the celebration of slavery. Report and video clips on the slavery route.

– January 2024: Official invitation from Benin with a launch in the city of Brussels. Cold buffet with Beninese colors.

 

Chronogram & historical landmarks

February. The Code Noir is ratified and generalized to all French colonies by the Convention on 4 February 1794 (16 pluviôse year II). Annual event in Haiti: Lansè Kòd (in February in the streets of Jacmel, in the south-east of Haiti, one of the most colorful carnivals in the Caribbean is held every year).

June. 5 June 1862, the United States recognizes Haiti’s independence, 58 years after 1804, through a resolution passed by the US Congress and approved by President Abraham Lincoln, recognizing Haiti’s independence. An important date in the history of relations between the two countries. The first two free and independent states on the American continent.

 

Abolitions & independence

1803: On 1 January, Denmark bans the slave trade, in accordance with the law of 1792.

1804: On 1 January, Haiti proclaims its independence, and slavery and the slave trade are once again abolished in the former French colony of Saint-Domingue.

 

Western support

The Society of Friends of Blacks was a French association created on 19 February 1788 to ensure the equality of white and free men of color in the colonies, the immediate prohibition of the slave trade, and the gradual abolition of slavery; on the one hand, in order to maintain the economy of the French colonies, and on the other hand, with the idea that, before gaining access to freedom, blacks had to be prepared for it, and therefore educated. This association was founded by Jacques Pierre Brissot, Étienne Clavière, and Abbé Grégoire, with a system of quarterly elections. Several presidents succeeded each other, sometimes for several terms, but never consecutively: Jacques Pierre Brissot, Étienne Clavière, Condorcet, and Jérôme Pétion de Villeneuve.

 

Commemoration

International Day of Remembrance of the Victims of Slavery and the Transatlantic Slave Trade (25 March).

Jistna was established in 1997 by UNESCO to promote the values of tolerance, intercultural dialogue, respect, equality, and human dignity. The choice of 23 August is symbolic. It was on 23 August 1791 that the first insurrection of black slaves began in Santo Domingo. This revolt lasted until the abolition of slavery on the Caribbean island in 1793.

Some dates in the 20th century

1905: Abolition of inter-African slavery by the French colonial administration in Mali.

1907: Abolition of inter-African slavery by the British in Kenya

1922: Abolition of slavery in Morocco.

1923: Abolition of the slave trade in Ethiopia on the occasion of its accession to the League of Nations.

1935: Abolition of slavery in Ethiopia by the Italian occupation forces, as slavery still affected about 2 million people in the early 1930s out of an estimated population of between 8 and 16 million48, despite the abolition of the trade in 1923.

1936: Slavery is banned in northern Nigeria, then a British protectorate 49.

1942: In Ethiopia, shortly after the country regained its independence in 1942 during World War II, Emperor Haile Selassie officially abolished slavery and involuntary servitude by proclaiming their prohibition, under pressure from the Western Allies.

1948: Article 4 of the Universal Declaration of Human Rights, confirmed by the 1956 Convention.

1949: International Day for the Abolition of Slavery commemorates the adoption by the United Nations General Assembly of the Convention for the Suppression of the Traffic in Persons and of the Exploitation of the Prostitution of Others [A/RES/317(IV)] on 2 December 1949. The objective of this day is to eradicate contemporary forms of slavery such as the trafficking of human beings, sexual exploitation, child labor, forced marriages, and forced recruitment of children in armed conflicts.

1957: International Labour Organisation Convention concerning the Abolition of Forced Labour.

1960: Abolition of slavery in Niger

1980: Abolition of slavery in the Islamic Republic of Mauritania. However, the law did not receive its decree of application because of a possible contradiction with the Koran, since the Koran legislates on slavery and therefore admits it. At least 100,000 slaves remained in the country in 2000.

1999: Ban on slavery in Niger (criminalized in 2003).

 

Afrology group.