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Crise politique en Algérie

Le président Bouteflika dirige son pays en chaise roulante…

Ali Benflis  avance une proposition de sortie de crise “à travers une démarche responsable, pacifique, consensuelle, graduelle, et lance un appel à un dialogue inclusif entre le pouvoir en place, les partis politiques, les personnalités nationales et les forces vives de la société civile pour négocier une plateforme de sortie de crise consensuelle et éviter à notre pays les dérapages que pourraient provoquer la persistance de l’impasse politique et l’exacerbation de la crise économique et sociale”. Vers une conférence Nationale en Algérie?

L’Algérie vit une «impasse» politique totale (Ali Benflis)

L’Algérie vit, malheureusement, une impasse politique totale, concomitamment avec une crise économique aiguë et une situation sociale explosive, a déploré Ali Benflis, président de Talaie El Hourriyet, dont les propos ont été rapportés samedi par des médias algériens.

«Le vide au sommet du pouvoir, qui perdure, s’est traduit par l’éclatement du centre de la décision nationale en plusieurs cercles, au point, où nul ne sait qui commande dans notre pays. Le seul objectif qui unit ces cercles, c’est cette propension, sans limite, à la pérennité du régime politique en place», a déclaré M. Benflis lors du 5ème Congrès ordinaire du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD).

Dans son intervention, il a fait observer que «des forces extra-constitutionnelles se sont introduites dans les arcanes du pouvoir et interférent lourdement dans les décisions du gouvernement», expliquant qu’aujourd’hui, «ces cercles du pouvoir s’affrontent par clientèles et médias interposés pour leur positionnement en vue de l’échéance présidentielle, et mettent en péril la sécurité nationale».

Pour M. Benflis, les Algériens ont l’impression d’être dans une situation de «gestion des affaires courantes», en attendant la prochaine échéance électorale, arguant que le délitement des institutions est visible dans les décisions et contre-décisions du gouvernement, les rappels à l’ordre dont l’origine est difficilement vérifiable et le manque de cohésion gouvernementale.

La chute des prix du pétrole, il y a près de quatre ans, a mis à nu l’extrême vulnérabilité de l’économie algérienne, «basée sur le système de la rente et du clientélisme», déplore-t-il. Et de faire constater que paradoxalement, c’est durant la période de l’aisance financière que «notre dépendance économique s’est considérablement accrue, alors que, disposant de moyens colossaux, nos gouvernants auraient dû engager des réformes structurelles pour diversifier l’économie et réduire la dépendance aux hydrocarbures».

Le président du parti “Talaie El Hourriyet” déplore le fait que «les gouvernements qui se sont succédé ont tous échoué, parce que faute de légitimité et de volonté politique, le pouvoir en place n’a pas eu le courage d’engager les réformes indispensables et d’aller chercher l’argent là où il est».

Il a expliqué, à ce propos, que le front social est en ébullition et que cette montée des tensions sociales était tout à fait prévisible, puisqu’elle est le produit des mesures improvisées prises par le gouvernement qui visent à faire supporter le poids des ajustements aux couches populaires. Des mesures qui se font déjà ressentir en termes d’augmentation vertigineuse du coût de la vie et de dégradation des conditions de vie des Algériens, dit-il.

«La gravité de la situation exige de l’opposition nationale qu’elle se regroupe en adoptant une démarche commune concertée pour amener le pouvoir en place à engager un dialogue sérieux, pour sortir notre pays de l’impasse globale dans laquelle il se trouve et de lui éviter de nouvelles épreuves», suggère encore Ali Benflis.

Avec Atlasinfo 
Samedi 10 Février 2018 – 14:28