LES DOSSIERS

Les armées africaines instrumentalisées

Les armées africaines instrumentalisées
aux fins d’inquisition et de dictature par les clans au pouvoir

I – La situation actuelle des armées africaines

En Afrique, aujourd’hui, toutes les sous-régions connaissent une guerre intra-Etat, provoquée généralement par le manque de culture démocratique, par la pauvreté morale et par la cupidité de la classe politique. Ces guerres n’impliquent les pays voisins que dans la fourniture de la logistique, des hommes transnationaux et des mercenaires. Contrairement aux guerres européennes, celles qui se déroulent en Afrique ne comportent pas un enjeu territorial, elles concernent essentiellement le pillage et l’exploitation des richesses de ces pays par les multinationales et les groupes politico-maffieux qui font fi des intérêts fondamentaux des populations. Entre autres richesses et États concernés, on pourrait citer notamment :

  • Le pétrole pour le Nigéria, le Soudan, l’Angola, le Congo-Brazzaville;

  • Les diamants pour le Libéria, la République centraficaine, le Congo démocratique;

  • Les métaux stratégiques pour le Congo démocratique;

  • Le phosphate pour le Togo.

Ces guerres sont couramment qualifiées d’ethniques. Or, à y regarder de près, on découvre l’ampleur des ingérences étrangères et des motivations prédatrices des gouvernants africains. En effet, les dirigeants de ces États, souvent issus de coup d’État ou de bidouillages électoraux, sont tentés ou plutôt ont la propension de vouloir conserver leur pouvoir coûte que coûte. Pour cela, ils instrumentalisent l’ethnie, en pratiquant une politique clientéliste.

Afin de parvenir à leurs fins, ils peuvent avoir recours à tous les moyens, dont certaines sont :

  • La création des armées formatées au service d’un individu et de son clan contre la sécurité et le bien-être des populations. C’est par exemple le cas de Mobutu au Zaïre, d’Eyadéma au Togo, de Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville, etc.

  • l’habillage constitutionnel à la taille du dictateur pour “bluffer” l’opinion internationale. Ces textes qui comportent l’ensemble de ce qu’il est convenu d’appeler “les principes et valeurs démocratiques universels” sont bafoués au vu et au su de la communauté internationale. L’exemple du défunt président Eyadéma du Togo donnant solennellement sa parole président français Jacques Chirac de quitter le pouvoir à la fin de son mandat et qui, sans vergogne, s’est représenté aux élections suivantes, soit à peine quelques mois plus tard, sans que quiconque n’élève la moindre protestation ou n’adresse le moindre rappel à l’ordre sur l’échiquier international, en est la plus grande illustration.

A – Le recrutement et les missions de ces armées

Pendant la période coloniale, il existait des supplétifs armés, en dehors de l’armée coloniale essentiellement formée d’expatriés. Ils étaient chargés d’aider à la collecte de l’impôt, à la distribution des convocations des « commandants », des chefs de postes administratifs, des chefs coutumiers et des chefs de terre. Au besoin, ils servaient à mater toutes velléités de contestations naissantes. Bref, ils intimidaient et réprimaient, faisant régner comme il se doit l’ordre colonial. Appliquant la stratégie bien connue de « diviser pour régner », déjà à cette époque, les personnes qui composaient ces troupes n’étaient généralement pas issues des régions où ils sévissaient. Ces corps ont ensuite servi d’embryon aux futures armées africaines.

B – Les recrutements

A partir des années 1970, les responsables politiques ont affiné le concept répressif des armées. Ils n’y ont incorporé que leurs obligés et leurs amis, ignorant la mission première de celles-ci, qui consiste à défendre le territoire et la souveraineté de l’Etat. Il suffit de regarder le procédé de recrutement et les noms d’ “heureux élus” lors des recrutements des officiers pour se rendre compte de l’ethnicisation ou plutôt de la “villagisation” de l’encadrement, puis progressivement, des hommes de troupes. Ce clientélisme dans le recrutement fait qu’une discipline rigoureuse est difficile à imposer dans ces armées. Puisque l’exemple est le meilleur précepte de la démonstration, nous allons en faire la preuve.

  • Au Togo, sur environ 13 000 hommes officiers que compte l’armée, 10 000 viennent du Nord du pays, région d’origine du président, le général Eyadéma, et 7 000 sont de l’ethnie Kabyé à laquelle appartient Eyadéma

  • Au Rwanda l’armée était composée à 90% de Tutsi.

  • Au Congo démocratique, sous le président kabila, l’armée était formée à 60% de Katangais, région d’origine de Kabila père et de 40% de Banyamuléngués. En réalité, tous les officiers de commandement étaient Rwandais et ne parlaient qu’anglais. C’étaient des anciens de l’armée ougandaise.

  • Au Congo-Brazzaville, 28 généraux sur 39 sont issus du Nord du pays, dont 17 de la Cuvette, région d’origine de Sassou Nguesso. Sur 15 généraux de division 14 sont du Nord, dont 9 de la Cuvette et 1 du Sud. Sur 42 commandements 33 sont confiés aux officiers du Nord et 9 aux sudistes. De tous ces officiers généraux, seuls 9 ne sont pas miliciens : deux saint-cyriens, un « Navalais de Bordeaux, un intendant militaire. Tous les 9 autres n’ont aucun commandement. Pour accélérer la captation de ce corps, on avait procédé à des séries d’épurations, afin d’écarter les officiers compétents et non corvéables, formés avec une éthique d’armée républicaine. C’est ainsi qu’ont été recrutés tous les miliciens et les copains devenus officiers supérieurs.

La répartition mentionnée ci-dessus est totalement en inadéquation avec la répartition démographique de chacune des régions. Les régions méridionales représentent à elles seules plus des ¾ de la population du pays, mais les effectifs de l’armée sont aux 4/5 d’une seule région, la Cuvette. La discipline n’existant pas dans cette armée, les officiers se comportent comme des soûlards, des chefs de gangs et des “hommes d’affaires”. Ils jouissent d’une totale impunité de la part du chef de l’État.

Ce phénomène était aussi observé dans plusieurs pays comme au Zaïre de Mobutu avec la prépondérance des officiers Nbgandis, au Gabon d’Omar Bongho avec les Batéké, au Togo d’Eyadéma avec les Kabyés et au Rwanda de Kagamé avec les Tutsi.

2 – Les missions et les dérives

De ce qui précède, on comprend aisément que ces armées sont détournées des missions traditionnelles de l’Etat. On leur assigne diverses missions que nous pouvons ainsi présenter :

  • La conservation du pouvoir au profit des puissances étrangères, des multinationales (Elf, Bolloré, Shell, etc.) ou des groupes maffieux et de leurs suppôts locaux, les clans ethnicisés qui s’accaparent des richesses nationales.

  • la confiscation des prérogatives de l’État au profit d’un groupe clientélisé, y compris par l’usage des méthodes frisant le terrorisme.

  • les intimidations diverses, qu’il s’agisse de la presse muselée, des écoutes téléphoniques, des menaces verbales et tracasseries administratives, des entraves à la libre circulation des personnes et des biens, d’établissement des « bouchons » pour rançonner les populations, comme on l’observe au Congo Brazzaville depuis 1994 sur les 77 km qui séparent Brazzaville de Kinkala et sur les 60 km de Brazzaville à Gamboma.

  • le bouclage militaire des régions entières au mépris du bien-être des populations qui se trouvent privées de tout : nourriture, logement, santé, éducation, emploi, liberté d’aller et venir, etc.

  • l’interdiction faite aux ONG humanitaires et autres organismes d’apporter une assistance aux populations, comme c’est le cas dans les régions du Pool au Congo Brazzaville, du Darfour au Soudan, de l’Itouri au Congo démocratique, etc.

  • les vols organisés et l’absence d’enquêtes qui encouragent l’impunité sélective au profit des partisans des clans au pouvoir.

  • les viols des femmes et des jeunes filles parfois mineures auxquels se livrent les hommes armés tant miliciens que mercenaires.

  • les exactions diverses depuis les bastonnades jusqu’aux assassinats crapuleux et extrajudiciaires.

  • les trafics d’armes de guerres et les détournements des fonds publics sous prétexte de missions de sécurisation des biens et des personnes. Au Congo Brazzaville certains généraux sont des commerçants ou exercent des activités lucratives. A titre d’exemples, on peut citer le général Dabira, inspecteur des armées qui est le patron d’une chaîne de télévision privée ; le général Blaise Adoua, chef de la garde présidentielle qui s’illustre dans l’élevage et le général Jean Dominique Okemba s’investit dans les activités financières. Il s’agit d’une flagrante collusion entre l’armée, le pouvoir politique et l’affairisme qui gangrène dangereusement l’État.

  • l’organisation d’un véritable pillage des richesses publiques et privées à la tête de leurs troupes. Celles-ci commettent de véritables rezzous en terrorisant les populations civiles. Du fait qu’elles soient prédatrices, totalement confisquées et milicianisées, ne pouvant par conséquent garantir une véritable démocratie, les nationaux leur ont donné des sobriquets : “ba sodats ya noko” c’est-à-dire “l’armée des oncles” en RDC, “l’armée des cousins” au Togo, “l’armée d’Oyo” ou “l’armée des neveux” au Congo Brazzaville.

II – Quelles doivent être les missions d’une armée républicaine?

Il s’agit ici de s’interroger sur la manière d’arrêter les guerres en Afrique, car il devient impérieux que s’installe sur ce continent une véritable démocratie en tant que régime de contradiction, avec une presse libre et une vraie société civile.

Il faut exiger à la classe politique une éthique, des valeurs démocratiques comme le respect des contre-pouvoirs et des textes constitutionnels et réglementaires, une transparence et une probité dans la gestion de la chose publique.

Des missions spécifiques de construction nationale doivent être assignées à l’institution militaire : intégration nationale et développement économique qui passent nécessairement par une neutralité, une impartialité sur le plan politique et par une discipline rigoureuse. Cette armée doit être le plus professionnel possible notamment au niveau de son encadrement. Elle ne doit pas être utilisée dans des fonctions politico-administratives. Ses missions doivent garantir une régime démocratique et républicain pour bâtir des sociétés nouvelles fonctionnant avec harmonie et capable de résister à toute épreuve. Nous avons listé cinq missions essentielles :

Première : la défense de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la nation. Ce qui suppose un respect strict de la hiérarchie et de la discipline militaires, afin que l’utilisation de l’armement militaire soit concertée, adaptée et surtout placée au service de l’intérêt supérieur de la collectivité nationale.

Seconde : le maintien de l’ordre républicain et la protection du citoyen qui permettent de créer chez les incorporés et les citoyens un esprit de nation et de patrie. Elle assurera une instruction civique et citoyenne des différentes classes d’âges, qui apprendront le respect de la personne humaine et des biens publics et privés, balayant de ce fait l’ethnicisme et le régionalisme et mettant en exergue les droits et les devoirs du citoyen.

Troisième : les missions humanitaires face aux fléaux naturels comme les inondations, les tempêtes, les éboulements de terrain, etc, ainsi que les missions de maintien de la paix et de force d’interpositions sous mandats de l’ONU et de l’UA.

Quatrième : les missions socio-humanitaires, car sa logistique peut lui permettre, en complémentarité avec les services de l’Etat, d’assurer des campagnes d’éradication de certaines épidémies et autres maux occasionnels. Elle peut également assumer des missions d’éducation sanitaire et de maintien du capital sanitaire, grâce aux passages en son sein de toutes les classes d’âges.

Cinquième : les missions socio-économiques spécifiques limitées aux infrastructures nationales comme l’entretien ou la réfection des ponts, routes, canaux, tout comme la protection du patrimoine national, tels les domaines environnementaux, les parcs nationaux, etc.

III – Quel type d’armée pour ces missions?

D’emblée il faut signaler l’indispensable lutte contre les armements pour soulager les budgets déjà fragiles et fiscaux des Etats.

De même, l’une des conditions indispensables est la création d’une armée mixte, dans ces pays sans sentiment de « nation », afin d’intégrer toutes les ethnies et les cultures qui constituent un atout jamais véritablement mis à profit.

Il en est tout autant de la nécessaire conscription pour permettre l’éclosion du sentiment d’appartenir à une nation et d’y développer le patriotisme, grâce au melting qui se crée dans les différentes classes d’âge et à un enseignement citoyen qui devra y être dispensé.

Enfin, la question de la hiérarchie militaire mérite une attention particulière. Il faut, en effet, un encadrement de métier où tous les sous-officiers et officiers seront formés avec une rigueur et une éthique infaillibles.

Tout ceci suppose une mutation profonde de l’armée et implique d’œuvrer sans la moindre complaisance à l’interdiction du recrutement des milices privées, des mercenaires et des officines de sécurité à la solde des clans, leaders, partis politiques et groupes privés, ainsi qu’à l’instauration de la neutralité et la non-éligibilité de ses membres comme règles intangibles dans son fonctionnement.

A ce propos, il convient de rendre hommage à la Conférence nationale souveraine de 1991 au Congo Brazzaville qui avait adopté cinq Actes fondamentaux qu’il faut remettre en vigueur :

1 – la transformation de l’Armée Populaire Nationale (APN) en Forces Armes Congolaises (FAC) ;

2 – la restauration de la gendarmerie nationale ;

3 – la dissolution de la garde présidentielle ;

4 – la dissolution du bataillon autonome de garde nationale et de sécurité ;

5 – la démilitarisation de la police nationale et l’affectation de ses éléments au ministère de l’Intérieur.

Ceci conduit à penser l’intégration des armées africaines dans une optique de sécurité collective des populations qui permet d’arrêter les trafics ou la prolifération d’armées de guerre. Il faut initier des traités militaires régionaux, puis interrégionaux d’assistance aux populations. Le droit d’ingérence humanitaire doit être privilégié au détriment des traités dits de non-agression qui sont plutôt orientés contre les populations. Ce qui annihilerait les attaques contre les ethnies transfrontalières comme c’est le cas dans les régions du Pool, du Darfour, du Nord de l’Ouganda, de l’Est de la RDC, du Nord de la Côte d’Ivoire, etc. Afin d’assurer le bon fonctionnement de ces traités la supervision et la contrôle de leur mise en application pourraient utilement être confiés à des structures mixtes qui comprendraient les politiques, la société civile, les autorités morales, les autorités religieuses. De telle manière, on éviterait de répéter les erreurs passées et présentes qui consistent à faire de ces traités de vils syndicats de chefs d’État pour la pérennisation de leur pouvoir.

IV – Dispositions actuelles de l’unité africaine

La nouvelle Organisation de l’Unité Africaine (OUA) ou Union Africaine (UA) a créé en son sein un Conseil de Paix et de Sécurité dont les règles essentielles de fonctionnement sont :

  • Formuler que des recommandations à la Conférence des chefs d’État qui détient seule le pouvoir de décision ;

  • Subordonner toute intervention dans un État à la décision de la Conférence des chefs d’État et dans certaines conditions, notamment en cas de crime de guerre, crime contre l’humanité, génocide.

  • Faire respecter la non-ingérence des États membres dans les affaires intérieures des autres.

Le conseil est composé de 15 membres répartis dans deux collèges, dont un comprenant 5 membres ayant un mandat de 3 ans et un autre de 10 membres doté d’un mandat de 2 ans. Aucun membre de ces collèges n’est permanent, ni ne dispose d’un droit de veto. La direction du Conseil est confiée au Président de la Commission de l’UA.

Sa mission de promouvoir la Paix, la Sécurité, la Stabilité se résume essentiellement à anticiper et prévenir les conflits ou encore à faciliter la consolidation de la paix dans les pays qui sortent d’une période de conflits.

Le Conseil est secondé dans sa mission par un système d’alertes rapides chargé d’identifier les crises naissantes, et par un groupe de sages formé de 5 personnalités, susceptibles de mener des actions de prévention. Cette initiative qui émane des chefs d’État anciens putschistes, ou ayant une interprétation particulière de la démocratie rejoint en fait les avatars des anciens traités de non agression, tels ceux de Casablanca et de Monrovia, qui dans leur philosophie, excluent totalement la sécurité des populations et leur participation à la gestion des affaires politiques, préférant privilégier la survie des régimes dictatoriaux. Le grand initiateur en est monsieur Sassou Nguesso, lui-même spécialiste des coups d’État et des forfaitures dans son pays. Ce groupe de sages risque de n’être qu’une autre maison de retraite dorée pour les anciens dictateurs en quête de tapis rouge.

V – Dispositions passées

Nous souhaitons illustrer notre propos à travers deux exemples de traités qui n’ont pas fait long feu, car inefficace.

Le Groupe de Casablanca qui comprenait le Ghana, la Guinée, le Maroc, l’Egypte, avait signé une charte du 3 au 7 janvier 1961 qui prévoyait un Haut commandement conjoint pour la coordination des politiques de défense et pour refuser d’accueillir les troupes et les bases militaires étrangères sur leur sol. La promotion de la liberté dans toute l’Afrique, l’unité d’action et la sauvegarde de l’indépendance, ainsi que la libération des territoires se trouvant encore sous la domination étrangère étaient les objectifs majeurs de cette organisation.

Le Groupe de Monrovia qui regroupait les pays du membres du Conseil de l’entente, ceux de l’Union Africaine et Malgache (UAM) que sont le Congo démocratique, l’Éthiopie, le Libéria, le Nigéria, la Sierra Léone, la somalie, la Tunisie, le soudan, le Tanganyka, le Togo, avaient, en réponse au groupe de Casablanca, lors de leur réunion du 8 au 12 mai 1961, rajouté d’autres dispositions sécuritaires portant sur la non- immixtion dans les affaires intérieures, le respect et l’inviolabilité da la souveraineté nationale.

L’OUA, née en 1963, avait dans l’article 20 de sa charte, prévu une Commission de défense qui, malheureusement, a connu beaucoup plus d’échecs que de succès. Dans plusieurs conflits, seules des missions Ad Hoc d’observation de cessez-le-feu avaient pu être mises sur pied. Ce fut le cas dans les conflits algéro-marocain, somalo-éthiopen, en Ouganda, en Tanzanie, etc. On peut aussi relever les échecs cuisants de l’OUA dûe à son inertie décisionnaire lors de l’invasion de la guinée par……………….. en 1970, et de la mutinerie qui a secoué le Tanganyka en 1964. Au Libéria, la mission de l’ECOMOG a plutôt accrédité la thèse de l’affairisme des officiers sans éthique ni scrupule.

Le seul succès a porté au crédit de l’OUA concerne sur la réussite de la mission du maintien de la paix au Tchad en 1979, grâce aux troupes internationales africaines composées par le Congo Brazzaville, le Congo démocratique, le Maroc, le Sénégal, et grâce à la logistique européenne fournie par la Grande-Bretragne et la France.

En guise de conclusion, il sied de rappeler que les tentatives faites aujourd’hui par l’UA, sur l’initiative des chefs d’État, qui sont eux-mêmes d’anciens putschistes, et les traités de non-agression qui semblent proliférer sur le continent, rappellent dans leur philosophie les accords de Casablanca et de Monrovia qui ont échoué. Ils risquent de ne servir, en définitive, qu’à maintenir au pouvoir les régimes dictatoriaux, et non la sécurité des populations et leur bien-être. Un politique ne disait-il pas : “l’armée est une chose trop sérieuse à ne pas confier à des militaires”.

Par Benjamin Moutsila

Délégué Général de la Fédération des Congolais de la Diaspora